Nous avons échangé avec Mme LEVEEL, enseignante en mathématiques au Cours Hattemer 8ème dans le cadre du programme de l'IB.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis enseignante en mathématiques pour le programme de l’IB et je suis arrivée au Cours Hattemer 8ème cette année. Auparavant, ma carrière s’est principalement déroulée en tant qu’enseignante et coordinatrice en Asie : 3 ans en Chine à Shanghai et 7 ans à Tokyo.
Cela fait 12 ans que j’enseigne pour ce diplôme, depuis 2011 exactement. J’ai travaillé en tant qu’enseignante, coordinatrice du projet CAS, fonction que j’occupe également au Cours Hattemer 8ème, et également coordinatrice du programme.
J’ai également enseigné le MYP (Middle Year Programme), qui est l'équivalent du diplôme pour le niveau collège. Je suis aussi examinatrice pour l’IB. Je corrige les copies des élèves à travers le monde, aussi bien en français qu’en anglais pour les mathématiques, mais également pour leur projet de mémoire « Extended Essay » en mathématiques.
Comment fonctionnent l’enseignement des mathématiques dans le cadre de l’IB ?
Il existe deux filières principales : les mathématiques "Application et Interprétation" (Maths AI) et les mathématiques "Analyse et Approche" (Maths AA).
Ces deux filières sont regroupées en deux sous-catégories : le niveau standard (SL pour "Standard Level") et le niveau supérieur (HL pour "Higher Level").
Les élèves choisissent le niveau qu'ils veulent suivre. Très souvent ce choix se fait en fonction des universités et programmes qu'ils ciblent. Si un élève souhaite faire des études d’ingénieur, il faut plutôt privilégier les mathématiques AA. Les élèves plus littéraires ou orientés business vont davantage choisir les mathématiques AI. Ce sont plus ou moins les profils qui se dessinent.
Mon rôle est également de les guider dans leurs choix afin que ce dernier soit le plus pertinent en fonction des volontés de chaque élève. Cette année, j'enseigne à des classes qui ont les mathématiques en anglais, avec une dimension internationale ; j'ai une classe de 3ème et deux classes de 2nde. Cela me permet d’avoir un aperçu des capacités en mathématiques des élèves, s’ils ont un profil plutôt international, fait pour l’IB. Par exemple, si un élève souhaite poursuivre des études de médecine en France, il n’est pas judicieux de l’orienter vers une filière internationale comme l’IB étant donné que ce sont des études très structurées sur le modèle académique français.
En général, nous sommes sur une répartition de 40% des élèves en HL et de 60% en SL. Les mathématiques en HL ont la réputation d’être assez difficiles, donc il faut des élèves avec une bonne autonomie, intuitifs, très rigoureux et organisés. Cela fait partie des qualités dans le profil de l’apprenant pour l’IB.
Le AI est beaucoup plus appliqué que le AA, très théorique. Donc pour les élèves qui ont davantage de difficulté, le côté appliqué facilite l’apprentissage en général.
L’objectif est que chaque élève se développe au meilleur de son potentiel.
Comment se déroulent vos classes de mathématiques ?
L’avantage que l’on a au sein du Cours Hattemer, et que l’on retrouve en général dans le programme de l’IB, est le fait de travailler en petits groupes. Nous avons la chance au Cours Hattemer d’avoir des classes à effectifs réduits, ma classe la plus importante étant composée de 12 élèves, ce qui est très raisonnable !
La méthode de l’IB consiste à développer des concepts et de laisser les élèves les découvrir par eux-mêmes. Il y a une vraie notion d’échange et de partage. Très souvent, les élèves vont se poser des questions. Nous pouvons donc commencer une unité avec un problème très général et ensuite se poser des questions mutuellement entre élèves et enseignant afin d’avancer. Cela permet d’avoir une approche davantage flexible que dans le système français classique.
Un autre avantage de l’IB est l’alignement horizontal, permettant de faire des liens avec d’autres matières. Les mathématiques peuvent très bien s’appliquer à l’économie ou aux sciences par exemple.
Je fais en sorte de mettre l’élève au centre, d'être le principal acteur de son apprentissage et d’avoir cette culture de l’échange.
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