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Interview des professeurs de mathématiques

Hattemer

La méthode pédagogique enseignée au sein de Hattemer repose notamment sur la maîtrise des disciplines fondamentales des matières enseignées.

Nous avons donc souhaité échanger avec plusieurs professeurs de mathématiques du Cours Hattemer 8ème afin de mieux comprendre la méthode de Singapour enseignée dans le Secondaire. M. MOREL, M. BORDAGE et M. POULIQUEN ont accepté de répondre à nos questions.

 

Vous avez suivi une formation sur l’enseignement de la méthode de Singapour pour le secondaire. Pouvez-vous rappeler ce qu’est cette méthode ? Quel en est l’objectif ?

M. MOREL : Donner le sens de l’abstraction très jeune, en essayant de le visualiser pour les amener ensuite vers le formalisme afin qu’ils puissent rédiger. Mais aussi le sens du  nombre, sans l’usage de la calculatrice. On apprend à penser les nombres, à les décomposer, à connaître leurs multiples, leurs diviseurs, à les comprendre. C’est très utile en 6e et 5e.

M. BORDAGE : La méthode de Singapour met avant tout l’accent sur une approche visuelle et concrète des mathématiques. L’idée est d’amener du concret dans les concepts, les rendre plus vivants, donner du sens aux choses tout en préparant nos élèves au collège, notamment en 4e et 3e à une forme de rédaction qui n’est pas mise en avant dans ce type de méthode.

M. POULIQUEN : La méthode passe beaucoup par la manipulation. Elle est donc plus valide et développée d’ailleurs dans le primaire pour le moment. Nous l’avons néanmoins mise en place au lycée pour le travail sur les fractions et la symétrie.

 

Comment avez-vous implémenté cette méthode dans vos classes ? Quels bénéfices vos élèves et vous-même avez-vous pu en retirer ?

M. MOREL : Via l’utilisation des geo boards dans les deux classes de 6ème et 5ème.

Un geo board est un petit carré avec des picots et des élastiques, permettant de visualiser à la fois les notions de symétrie, axiale et centrale, mais aussi des notions d’aire et de périmètre. Cela peut même être utilisé pour les vecteurs. C’est très ludique et très apprécié par les élèves.

Pour des élèves qui avaient des difficultés à faire des représentations, lorsqu’ils avaient compris le concept avec le geo board, la difficulté avait disparu.

M. BORDAGE : J’ai également utilisé cet outil pour le lycée afin de faire des révisions et pour la notion de fraction, qui est traditionnellement assez complexe à comprendre. Dans les exercices ou les problèmes, nous revenions systématiquement à la représentation sous forme de quadrillage ou en bâton. Les élèves parvenaient ainsi à mieux comprendre les choses. En revanche, leur difficulté demeure de repasser à l’aspect rédactionnel et à le mettre en forme dans un calcul. 

 

Quel est l’outil le plus utilisé pour la visualisation des concepts ?

M. BORDAGE : Le quadrillage que l’on divise en deux sens différents ou bien le bâton en linéaire comme cités précédemment. La solution apparaît alors de manière plus évidente. Des outils très simples finalement. Leur manipulation régulière facilite la compréhension.

M. MOREL : Il y a de nombreux petits objets qui permettent concrètement de visualiser, toucher concrètement les fractions. Le fait de manipuler des outils dès la maternelle facilite la compréhension par la suite.

M. BORDAGE : On revient finalement à des choses qui se font en maternelle ou en primaire. Une institutrice de ma fille en maternelle m’a d’ailleurs confié que l’idéal serait que les parents jouent à beaucoup de jeux de société avec leurs enfants pour apprendre à manipuler, à voir les choses. Malheureusement, les parents manquent de temps et c’est donc à l’école, dans les petites classes, que ce travail doit se faire.

 

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